Ittékimasu !

Ce sont là quatre formules de salutation qui ne connaissent pas d’équivalent direct en français. Quand vous quittez la maison, vous adressez un « ittékimasu » à ceux qui y restent. C’est une formule polie, que vous pouvez utiliser à l’attention de tous vos interlocuteurs. Vous direz en réponse : « ittérasshaï ». Vous entendrez la même formule quand vous quitterez un hôtel, plutôt chic, dans sa forme plus polie, soit : « ittérasshaimasé ». Dans leur construction d’origine, « ittékimasu » et « ittérasshaï » incluent deux verbes : « aller » et « revenir ». Le premier signifie ainsi littéralement « j’y vais et je reviens », tandis que l’autre signifie « allez-y et revenez ». Le soir, quand vous regagnez la maison, vous dites : « tadaïma », et vous serez accueilli par : « okaéri », ou « okaéri-nasaï » pour exprimer plus de politesse. « Tadaïma » signifie juste : « c’est maintenant que… », qui sous entend la finale « je suis de retour ». « Okaéri-nasaï » se compose de « okaéri », une forme nominale du verbe « kaéru (revenir) » et de « nasaï » une forme impérative du verbe « nasaru (faire) ». C’est un peu comme si vous disiez « vous revoilà, de retour ». Les différences de cultures, et celles des esprits qui les sous-tendent, rejaillissent ainsi nettement à travers des mots qui relèvent de deux sphères linguistiques distinctes. Prêter réflexion à ces phénomènes du quotidien contribue également à élargir nos pensées et enrichir nos esprits.

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